Confortablement assise dans une Panton Chair (pas la vintage, non, non, la réédition de 1999 par Vitra, mais signée du maître quand même !), en train de feuilleter le magazine Espaces Contemporains (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis toujours dans ma période « made in Switzerland »).
Et là, paf ! Page 42, un hommage au designer Verner Panton. Rien d’extraordinaire me direz-vous… Beaux Arts magazine lui consacre également une double page dans son dernier numéro : « L’objet doit-il cacher sa beauté » ? Tout un programme, je vous le concède, et l’article n’est pas tendre, ni avec le néo-design, ni avec les bobos qui en font les frais !
Oui, mais quand même, les Design Days viennent de passer par le Pavillon Sicli à Genève, et la 1ère édition du Salon du Design s’annonce, à grand renfort de promesses, dans ce même lieu (nouveau temple du design inscrit à l’inventaire genevois). 2 points ouvrez les guillemets :
« En effet, ici pas d’articles de brocante, mais du design original signé des plus grands designers modernes et postmodernes. Des pièces les plus pointues aux icônes les plus connues des années 1930 à 1980, en passant par les bonnes affaires vintage. »
Alors là, je ne peux pas vous cacher plus longtemps l’objet de ma nouvelle chronique : mais c’est quoi le design au juste ?
Revenons tout d’abord aux fondamentaux. Que dit le Larousse ? 2 points ouvrez les guillemets : « Discipline visant à une harmonisation de l’environnement humain, depuis la conception des objets usuels jusqu’à l’urbanisme ». Si Verner Panton concevait, en son temps, du mobilier dans un dessein « fonctionnaliste », tout en détestant « entrer dans une pièce et voir le canapé, la table basse et deux chaises », quid du dessein du design aujourd’hui ?
Et pourquoi donc ces innombrables rééditions, et autres pâles imitations ? Et que penser alors de cette éternelle quête d’objets d’un design dit « vintage » ?
Bref, le design serait-il mort pour que vive le design ?